Etude de la théologie de la libération : son histoire, bien sûr, mais aussi ses implication politiques et religieuses. C'est un document très intéressant qu'on m'a offert, et qui me donne envie d'approfondir le sujet. Voici le quatrième de couv' :
"Opium du peuple ? L'ouvrage de Michael Löwy, d'abord édité chez Verso (Londres), consacré aux relations entre la religion et la politique en Amérique latine, permet une autre lecture de la religion comme « bastion de réaction, d'obscurantisme et de conservatisme que Marx et Engels se figuraient au XIXe siècle ».
La théologie de la libération, un phénomène historique, sociologique et culturel que l'auteur désigne comme christianisme de la libération, est un vaste mouvement enraciné dans la vie des pauvres du continent. Depuis les années soixante-dix, il a donné naissance à une abondante littérature.
Mais la théologie de la libération est en fait un long processus dont l'origine est repérable vers le début des années soixante, reflet d'une pratique qui lui est antérieure et une réflexion sur celle-ci. Le christianisme de la libération (dont l'une des figures symbole fut Don Helder Câmara, l'« Évêque des pauvres ») a surgi au sein des Églises latino-américaines, en rupture avec leur vieille tradition conservatrice et rétrograde, et occupe le champ du catholicisme comme celui du protestantisme.
Particulièrement présent au Brésil - auquel l'auteur consacre de nombreuses pages -, ce christianisme libérateur (défense des libertés modernes, critique du capitalisme, de l'individualisme...) a influencé à divers titres les événements politiques du continent, qu'il s'agisse de la révolution sandiniste au Nicaragua ou du soulèvement zapatiste dans le Chiapas, au Mexique.
Le livre de M. Löwy permet de comprendre la genèse de la théologie de la libération, d'en saisir les avancées et les échecs et d'imaginer son avenir. Il montre, et c'est l'une de ses singularités, l'influence de la culture catholique française dans sa naissance (au Brésil particulièrement), à travers le mouvement Économie et Humanisme et le père Lebret, le socialisme personnaliste d'Emmanuel Mounier, les dominicains Congar, Chenu et Cardonnel, et Jean-Yves Calvez."
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