Une relecture qui m'a surprise. Je n'avais conservé que peu de souvenirs de ce livre et j'ai, cette fois, été frappée par le manque d'unité de ce roman.
Il semble que Balzac ait utilisé cinq ou six nouvelles pour le constituer.
La première partie, un peu longue, détaille les malheurs d'une jeune fille mal mariée et les ravages sur sa santé de la mésentente avec son mari ainsi que la passion platonique entre elle et le jeune anglais qui la soigne et qui finit par mourir pour elle. Puis, quoiqu'elle se soit juré de rester fidèle à cet amant, elle finit par céder à Charles de Vandenesse (frère de Félix)
Malgré les longueurs j'ai aimé cette partie.
Ensuite une scène extrêmement violente par le contraste entre le bonheur affiché du jeune couple adultère et la violence de la fille aînée, jugeant sa mère et jalousant son petit frère.
La nouvelle suivante met présente une scène assez drôle où un notaire gaffeur réussit à embarrasser tout le monde et révèle les remords de la fille aînée.
Puis un tissu de coïncidences invraisemblables est la trame de la partie suivante, romanesque à souhait.
Enfin la dernière partie se replonge dans les pensées et les craintes pour sa plus jeune fille de Mme d'Aiglemont. Cette partie retrouve le style de la première.
On a bien l'impression que l'histoire est une, cependant des détails à chaque fois font s'interroger le lecteur. Sont-ce vraiment les mêmes personnages ?
J'ai malgré tout trouvé cette lecture intéressante dans la mesure où Balzac cerne avec précision les problèmes de la condition féminine au XIXe siècle, tout en affichant son conservatisme et sa conviction qu'on n'y peut rien changer sous peine d'ébranler (en mal) la société.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]