Une femme rejoint un homme à Strasbourg, pour neuf jours d'errance dans la ville, et neuf nuits d'amour.
Une femme algérienne, un homme français. Ces nuits sont celles de la réconciliation de deux cultures, deux histoires heurtées et meurtries. Sur ce court séjour planent les souvenirs de deux guerres, la deuxième, la mondiale, et celle dont on a longtemps nié le nom, la guerre d'indépendance algérienne.
Autour d'eux, dans Strasbourg, ville ô combien symbolique des errements de l'Histoire, d'autres personnages cherchent à s'aimer en surmontant les a-priori et les blessures de leur histoire et de leur culture.

Certes le travail de l'auteur sur le poids du passé, la primauté de la mémoire collective sur la mémoire individuelle, la nécessaire réconciliation malgré la souffrance est, dans l'absolu, intéressant. Mais j'attendais bien davantage de ces nuits-là. Assia Djebbar croise avec style les voix des personnages, mais l'histoire toute entière sonne creux, les dialogues trop littéraires sont pénibles à suivre, et ce récit se noie dans la fuite et l'errance de l'héroïne, à laquelle je n'ai rien compris.

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