Léo bien ferré
Malfrat fuyant la castagne et l’hémoglobine, Léo ne laisse rien au hasard quand il prépare un coup. Il préfère l’esquive à l’affront et son comportement prudent lui a permis de durer dans le milieu. Son attitude réservée et sa gestion prudente des affaires peuvent lui valoir l’étiquette du lâche mais il en a cure. Il porte en lui assez de cicatrices pour laisser courir les rumeurs. Pourtant, quand Seymour, un ancien associé, revient vers Léo accompagné de Jeff, un flic violent et pourri, le deal consistant à braquer le fourgon transportant les pièces à conviction de l’entrepôt de stockage au tribunal paraît facile et particulièrement lucratif. Happé par l’urgence, Léo sent d’instinct que le braquage est vicié mais contre tous ses principes, il accepte et finit par mettre la main sur une valise bourrée d’héroïne pure. Tout vire au cauchemar immédiatement car derrière la valise, il y a un caïd de la pègre qui n’hésite pas à couper les ficelles des pantins qu’il manipule. Pour Léo, le compte à rebours de la traque a débuté et ses ennemis ont le bras long avec un flingue tout au bout.
Ce premier volume constitue une histoire complète superbement écrite, magistralement mise en image, immédiatement prenante et bouleversante. Les personnages acquièrent une épaisseur confondante à mesure que leur passé se dévoile et que leurs actes les révèlent. Sans concession, l’histoire se déroule jusqu’à la tragédie. L’humanité qui sourd et poisse contrebalance la banalité du mal en marche.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]