Le défi est démesuré : monter la pièce d'Anouilh, Antigone, dans le Liban du début des années 80, déchiré entre palestiniens, druzes, milices chrétiennes ou chiites, syriens, israéliens et quelques autres. On prendrait un acteur dans chaque communauté et on jouerait la pièce dans un cinéma en ruine au milieu de la ligne de démarcation entre Beyrouth Est et Ouest. Antigone serait palestinienne et Créon, son oncle et roi, serait du camp chrétien. Un jeune metteur en scène français qui n'a jamais mis les pieds au Liban va tenter de relever ce pari insensé, au péril de sa vie. L'histoire est belle et tragique (comme la pièce d'Anouilh) mais le roman m'a paru ployer sous le poids trop lourd de cette tragédie. Un peu trop d'emphase, dans le scénario et aussi dans le style. Je n'ai pas retrouvé, hélas, le style de l'auteur de "Mon traitre" ou de "Retour à Killibegs".
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