L'héroïne de ce livre est Pauline, la fille de Lisa, dont nous avons suivi la petite enfance dans "le ventre de Paris". Elle a le calme et la placidité de sa mère -quoiqu'elle soit capable de violentes colères- mais aussi beaucoup de loyauté, de générosité, de "joie de vivre", trop parfaite pour être vraiment crédible.
Le roman se déroule dans un huis clos au bord de la mer, où le lyrisme de Zola doit se contenter de la description de la mer démontée ou des ravages des maladies qui touchent successivement presque tous les membres de la famille.
Aussi Zola dissèque l'évolution psychologique des différents personnages, avec une minutie qui m'a semblé fastidieuse (je l'avais un peu rencontrée dans le "Bonheur des Dames", mais elle n'était qu'annexe, ici c'est le fond du roman), d'autant que toutes les péripéties de l'histoire sont bien prévisibles (oui, j'ai déjà lu ce livre, mais j'avais lu aussi les précédents et je n'avais pas eu cette impression, alors que c'étaient des livres qui m'avaient laissé beaucoup plus de souvenirs).
Il faut reconnaître qu'il y a un tournant dans le livre, quand Pauline prend son destin en main, et qu'à partir de ce moment le roman a commencé à m'intéresser.
Je citerai la dernière phrase :"Il faut être bête pour se tuer", qui est prononcée par un personnage au dernier stade de la goutte, paralysé, le corps déformé, ne pouvant même pas manger seul et souffrant à hurler continuellement.
En conclusion c'est un livre où on ne retrouve ni le souffle ni le lyrisme de Zola, qui est un peu ennuyeux malgré la sympathie que l'on éprouve envers Pauline et l'indignation provoquée par les trahisons dont elle est victime.
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