Que l'arbre généalogique était compliqué au Moyen-âge, entre les demi-frères, les demi-sœurs, les héritiers et les bâtards. Et c'est bien l'absence d'un arbre généalogique que l'on peut regretter, surtout quand les prénoms peu usuels se ressemblent. L'histoire est plus classique, avec des personnages bien campés.
L'aïeul, borgne, quasi aveugle, survivants de deux croisades en Terre Sainte, décide de laisser son héritage champenois à son fils et de partir en pèlerinage, à pied, vers Jérusalem (le personnage le plus attachant du roman).
Le fils, dit Le Gros, un seigneur féodal dans toute son arrogance, ayant droit de mariage, de vie et de mort sur ses vilains, collectionnant ses concubines sans tenir compte des liens de parenté, n'ayant qu'une obsession : la continuité de sa lignée et l'agrandissement de ses terres.
Le petit-fils, l'image même du chevalier pur, naïf, marié malgré lui par son père mais ayant choisi sa noble dame et lui vouant un amour platonique frisant l'idolâtrie, mais atteint d'une faiblesse cardiaque qui l'empêchera d'accomplir de grands exploits, même au cours de sa participation à la Croisade contre les Albigeois.
Un long roman où la religion (ou son mépris) tient une grande place dans l'histoire des personnages;
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