A New York, Shep envisage de concrétiser enfin son rêve de l'Outre-Vie, qu'il nourrit depuis des années : quitter sa vie actuelle et s'installer avec sa femme en Afrique, sur l'île de Pemba, au large de Zanzibar. Il dispose pour cela des économies de vingt années de travail, et du gain réalisé lors de la vente d'une entreprise qu'il a montée et dans laquelle il travaille désormais comme simple salarié.
Le jour où il annonce à sa femme, Glynis, son désir de s'envoler pour Pemba dans les jours qui suivent, elle lui annonce qu'elle est atteinte d'une forme de cancer extrêmement rare.
Dès lors, Shep met son rêve entre parenthèses et dédie chaque heure et chaque dollar à accompagner Glynis. Au fur et à mesure des traitements, ses réserves d'argent s'amenuisent considérablement, jusqu'à se tarir complètement.
En toile de fond, et augmenté de considérations nouvelles, le rêve de l'Outre-Vie ne disparaît jamais complètement...
Ce livre m'a complètement emportée, tout comme Il faut qu'on parle de Kevin, et confirme à mon sens le talent exceptionnel de Lionel Shriver, dont j'ai hâte de découvrir les autres œuvres.
L'auteur nous livre des personnages entiers, complexes, dont les valeurs et les vues s'exposent et s'opposent, et nous propose notamment un discours sur la maladie et la guérison à contre-courant des discours établis sur la question, scénarisant la lutte pour la vie et faisant de la mort un échec, une échéance à repousser à tout prix.
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