[Sisco. 7, La loi de Murphy | Benoît Chaumont ; Thomas Legrain]
La balade à Rickers Island, le pénitencier newyorkais où croupit Sisco pourrait virer au fiasco quand des détenus albanais cherchent à lui faire la peau mais le Corse a du mordant et sait planter les dents pour se faire entendre. Cela ne suffira pas à le faire sortir de la plus grande prison insulaire des Etats-Unis. Approché par la CIA pour jouer les agents doubles en France, Sisco a botté en touche mais à la direction de la DGSPPR, Dupré, au courant des avances faites par les services secrets américains fait part au Président de la République d’une menace potentielle représentée par Sisco en cas de retournement. Proposant d’abord l’élimination physique de l’agent Sisco, le Président accepte la proposition de rapatrier Sisco en France. Mis à pied, Sisco accepte le premier job de protection rapprochée que lui propose un groupuscule terroriste, chargé d’éliminer un physicien pakistanais. Ignorant jusqu’au visage de son nouvel employeur, Sisco se rend sur place. Neutralisé par un taiser, il reprend connaissance dans un appartement semé de cadavres. La DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) est immédiatement sur les lieux et prend naturellement en chasse Sisco, bouc-émissaire qui a le feu aux trousses.
Si le « pire est toujours certain » (selon Edward Murphy) et qu’il semble s’acharner sur Sisco, la roue peut aussi tourner et désigner un autre loser. En attendant, Vincent Sisco-Castiglioni laisse de sérieuses plumes dans les mauvaises affaires qui s’accumulent autour de lui. Costaud, déterminé, aguerri, il lutte seul contre des hommes et des organisations dénués de tout scrupule. Loin de s’essouffler, la série prend du relief à chaque nouveau tome et creuse davantage les noirceurs des personnages évoluant dans des histoires pleines de chausse-trapes et de morts violentes. Le récit est toujours aussi fluide et lisible alors que le dessin efficace de Thomas Legrain reste visuellement agréable, sans fausse note. Le sens de la mise en page et du cadrage rehausse encore plus une bédé de très bonne tenue. Bien évidemment, à la dernière page, on n’a plus qu’une envie, celle de connaître la suite. Qui fera quoi et comment s’avère ici plutôt prenant.
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