Ali Neuman est le brillant chef de la police criminelle de Cape Town. D'ethnie zoulou, il a grandi sous l'apartheid et a été victime de violences de la part des milices de l’Inkatha, violences dont nous saurons peu de choses jusqu'au dernier chapître. Lorsque la fille d’une célébrité du rugby est retrouvée sauvagement assassinée, il met ses deux meilleurs enquêteurs, Epkeen et Fletcher, sur l'affaire. Mais ce qui semble de prime abord ressembler à un viol se révèle être une affaire d'envergure, mêlant drogue, sida et très grand banditisme. Et cette affaire les mène dans les townships, où sévit une extrême violence.
Attirée par les nombreux prix reçus, j'ai acheté ce polar par hasard, sans en avoir vraiment entendu parler aupravant. Et ce qui m'a le plus marqué à sa lecture, c'est son extrême violence. Ce n'est pas tant la violence des meurtres qu'une violence psychologique. Je ne sais comment expliquer plus précisément, si ce n'est en disant que dans ce livre, la description des psychologies torturées, des réactions et des réflexions des personnages est encore plus violente que les actes violents en eux-mêmes. Bref, on voit les conséquences dramatiques des violences, ce qui les rend plus palpables.
L'histoire est pas mal trouvée, mais elle est complètement invraisemblable.
Ceci dit, l'enquête et sa résolution me semble secondaire par rapport au portrait psychologique des trois enquêteurs, à la description des conditions de vie dans un township, et au fait d'aborder l'histoire récente de l'Afrique du Sud.
J'ai donc trouvé un intérêt à ce polar, mais ne suis pas complètement emballée non plus.
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