Long prologue d’une vingtaine de pages ouvrant le 10e opus de Strangers in Paradise, l’introspection de Freddie Fémur en loser patenté amuse et émeut surtout lorsqu’il revêt les traits de Charlie Brown, grand perdant déprimé du monde du 9e art, inspiré de la vie de son père graphique et spirituel, Charles Schulz. Terry Moore joue des codes du genre avec aisance, humour et profondeur. SIP débute ensuite par les paroles d’une chanson composée par Katchoo intitulée « Lily » et plonge dans l’archipel d’Hawaï. Katchoo et David sont rentiers et profitent du paradis sur Terre. Tambi, la sœurette musclée de Katchoo, les rejoint. Puis arrive l’ex de Freddie, Casey, accompagnée de Joe Campbell rencontré dans l’avion pour Hawaï. Francine, de son côté, remet en question son mariage et sa vie avec Brad. Elle s’avoue et annonce alentour qu’elle aime Katchoo et qu’elle ne peut envisager l’avenir sans aile. En fin de compte, Ashley, la fille de Francine, propose à un éditeur le roman de leurs vies communes et aventureuses, celles de Katchoo et de Francine, vieillies mais toujours aussi amoureuses.
Fin possible de la série, le 10e tome apparaît comme un éventuel dénouement, une fin heureuse (mais qu’en est-il de David ?) des deux protagonistes rudoyées jusqu’à lors. Le volume suivant envisagera d’autres issues. Rien n’est acquis, tout bouge et se recompose au gré d’aléas et de sentiments forts mais flottants.
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