[Il était une fois en France. T. 5, Le petit juge de Melun | Fabien Nury ; Sylvain Vallée]
En 1946, le juge d’instruction de Melun, Legentil s’intéresse de près à l’affaire Robert Scaffa car il est convaincu que Joanovici est directement responsable de la mort du jeune résistant. Il va d’autant s’acharner sur Joanovici qu’il le soupçonne d’avoir fait exercer d’abominables pressions sur sa famille, n’hésitant pas à violenter sa femme qui, craignant pour sa sécurité, quitte son mari, le laissant seul avec son remords, sa hargne et son aveuglement. Dans sa soif monomaniaque de justice le confinant à la folie et au meurtre, Legentil fait libérer des malfrats qui vont s’en prendre à la famille de Joanovici, tuant accidentellement Eva, sa femme.
L’avant-dernier tome de la série se décentre sur le personnage de Legentil. Joanovici commence a être frappé dans sa chair. Incarcéré, brutalisé, il devient une bête traquée et ses appuis n’y changent rien. Il plonge à son tour dans la solitude, la décadence et le chagrin. Pourtant, il lutte, s’acharne et semble relever la tête.
Le récit est toujours bien tenu et la narration reste fluide, le découpage dynamique. Le dessin et les cadrages renforcent le sentiment d’urgence qui étreint les personnages. Le seul bémol tient peut-être au graphisme qui manque de substance. Le trait désincarne une histoire tragique qui se noue tel un nœud coulant sur le cou du petit juif roumain.
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