Les yeux verts du cavalier solitaire sont fixés sur des gouffres intérieurs. Durango possède une adresse écrite en lettres de sang, Lawrence Mining Company, 320 Main Street. Il peut remonter la piste des assassins de sa compagne et de leur bébé jusqu’au commanditaire. Du moins le croit-il. Il lui faut d’abord rencontrer William Lawrence qui se terre, une bouteille de gnôle à portée de sa main tremblante. Il a doublé son patron qui a envoyé un tueur mexicain, El Cobra, à ses trousses. Si Durango veut atteindre Lawrence et en savoir plus sur le massacre de sa famille, il va devoir franchir le mur du Cobra, pistoléro quasi invulnérable et aussi celui de la prison où il croupit, imperturbable et détaché des basses contingences. El Cobra va pouvoir s’en donner à cœur joie et faire jaillir ses langues de feu.
Second volet d’une trilogie débutée avec Un pas vers l’enfer (2006), El Cobra (2008) continue la quête de Durango cherchant à faire payer les sinistres assassins de sa famille. Si l’aventure est bien menée avec un dessin dans l’ensemble plutôt réussi, l’histoire apparaît presque anecdotique, un amuse-gueule avant la confrontation finale du 3e tome. Un diptyque aurait largement suffi, la rencontre avec un tueur sans retenue ne constituant qu’une péripétie secondaire.
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