[Tex. Spécial N° 6, La grande attaque | Gianluigi Bonelli ; Aurelio Galleppini]
Un train de nuit traverse les étendues désertiques entre le Nouveau-Mexique et l’Arizona avec Tex Willer et Kit Carson à bord ainsi qu’un détachement de soldats accompagnant une caisse blindée. Le magot en circulation attise les convoitises d’une bande de malfaiteurs dirigée par Linch Weiss. Ils vont désolidariser le wagon postal du train et faire main-basse sur des sacs pleins de boulons. Les hors-la-loi sont hors d’eux mais ils se font immédiatement à leur déconvenue sans pour autant s’en prendre à l’organisateur de l’opération, Weiss. La bande se sépare mais un des malfrats, Dude Johnson, soupçonne Weiss d’avoir fomenté un coup tordu. Il le suit à distance mais il n’est pas le seul à remonter le sillage du requin des profondeurs. Tex et Kit sont aussi sur la piste et ne tiennent pas à lâcher le morceau sans avoir fait tomber les coupables. Entre les bandits qui se font justice entre eux et sont à la recherche d’un hypothétique butin de cent mille dollars or que Weiss aurait subtilisé, entre les échauffourées avec les deux rangers, les hommes mordent la poussière. La longue poursuite se terminera dans le train pour Denver. Plus fort que James avant l’heure, Tex, d’un bond bien ajusté, atterrira sur le toit du train mais laissera ses proies s’enfuir, impuissant à stopper leur envolée et leur chute.
Belle chevauchée ferroviaire sur les terres arides du désert américain et remarquable machination pour faire main-basse sur la paye des soldats ! Le marionnettiste n’est pas celui qu’on croit et l’histoire à la Bonny & Clyde a un goût amer. Linch Weiss n’est pas un enfant de chœur mais sa chute est particulièrement rude. L’histoire ne souffre d’aucun temps mort et le dessin magistral de Jose Ortiz magnifie l’ensemble. L’édition Prestige grand format lui rend enfin hommage. Ses trognes magnifiquement croquées, ses paysages noyés d’ombres ou plombés de soleil, ses cadrages réussis et sa mise en page vivante sont l’expression d’un artiste exceptionnel. Seul le titre traduit en français, « La grande attaque » ne correspond à rien. Le titre originel italien est « La grande rapina » et devrait se traduire autrement. Il ne s’agit pas d’un casse mais d’une course-poursuite de larrons en foirade avec une cassette qui passe de main en main, parfois emplie de boulons, parfois chargée d’or.
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