C'est une pièce à l'humour grinçant dénonçant la peine de mort mais aussi les compromissions des magistrats, préoccupés davantage de leur carrière et de leur plaisir que de la justice.
Après avoir obtenu, sans preuve, la condamnation à mort d'un homme, le procureur avec sa famille et ses amis s'apprête à fêter son succès, lorsque le condamné, évadé, fait la lumière sur son innocence et par là même met en péril la situation du procureur et de ses amis.
Le début de la pièce est un feu d'artifice de répliques cinglantes ou déplacées, tellement cyniques qu'elles provoquent le rire.
Malheureusement ensuite la pièce s'essouffle un peu, de rebondissement en rebondissement jusqu'à parvenir à un dénouement bancal.
Il semble toutefois que le dernier acte ait été remanié par Marcel Aymé (sous quelles contraintes ?) et je ne connais pas la première version (mais je crois que ce sera celle que je verrai jouer d'ici peu, à suivre....)
En fait c'est la première version que j'ai lue (et vu jouer par la troupe de la Comédie française - un spectacle remarquable et très enlevé).
La deuxième version est celle qui a été donnée à la télévision au milieu des années 50, où le personnage mafieux a été supprimé ainsi que toutes les allusions aux compromissions de la justice et de la police avec lui.
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