Au début du XXème siècle, des femmes japonaises, mariées"par correspondance" sur la foi d'une photo vieille parfois de vingt ans, traversent le Pacifique pour rejoindre leurs époux, japonais eux aussi. Les espoirs et les rêves sont immenses, la réalité difficile et même parfois cruelle.
Ce livre nous parle d'elles, de leur exil. Ou plutôt ELLES parlent dans ce livre.
Ce sont leurs voix que l'on entend, la voix unique de chacune, Yuriko, Etsuko, Hatsumi et tant d'autres, quelquefois devenues Helen, ou Lily, ou Pearl.
Chacune parle, mais c'est un "nous" qui parle et le texte atteint une dimension poétique.
"...Nous avons accouché en pleurant, comme Nogiku, qui a attrapé les fièvres et n'a pas pu se lever pendant trois mois. Nous avons accouché facilement, en deux heures, et puis nous avons eu la migraine pendant cinq ans. Nous avons accouché six semaines après que notre mari nous eut quittées, d'une enfant qu'aujourd'hui nous regrettons d'avoir abandonné..."
Plus tard les hommes entrent dans le récit, avec la guerre américano-japonaise et l'exil, intérieur celui-là, dans des camps où sont envoyés femmes, hommes et enfants. "Certaines des nôtres" se transforment en "Certains des nôtres" jusqu'à ce que tous disparaissent du paysage et de la mémoire des lieux où ils ont vaincu.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre