Ma mère, ancienne assistante sociale, est farouchement hostile aux maisons de tolérance.
Aussi, quand je suis tombée sur ce livre, ai-je voulu savoir ce qu'il en était à l'époque où elle exerçait (elle a cessé en se mariant).
En lisant ce livre, qui peint l'esclavage des femmes enfermées dans ces maisons, ou pire encore de celles qui exercent dans les maisons d'abatage, l'impossibilité qu'elles ont de s'en sortir, je comprends l'opinion de ma mère.
Ce livre dénonce aussi l'idée fallacieuse que ces maisons garantissaient une certaine hygiène : c'était le contraire, 10% des malades de syphilis l'avaient attrapée en maison de tolérance, alors qu'il y avait environ 80 fois plus de prostituées en dehors.
Il dénonce également la corruption exercée par les tenanciers de ces maisons et les compromissions des notables et de la police.
Pour le lecteur actuel, certaines pages trop moralisatrices ou trop mélodramatiques sont difficiles à lire, mais il m'a beaucoup appris.
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