Inspiré d'un fait divers dont je me souviens avoir entendu parler, ce roman est le récit d'une séparation qui tourne mal. Le père, ne pouvant supporter de ne voir ses enfants que 2 week-end par mois décide un jour de les enlever. Mathieu, 9 ans et Lucille, 3 ans seront séparés de leur mère durant 8 années, ils vivront dans la clandestinité, coupés du monde, toujours sur le qui-vive et souvent obligés de fuir dans l'urgence, un détective ou la police aux trousses.

Si au début Mathieu essaie de contacter sa mère, très vite il ne tentera plus rien, essentiellement pour protéger son père. Finalement ces enfants sont pris au piège, forcés plus ou moins de choisir entre leurs 2 parents. Le dilemme, c'est que s'ils retrouvent leur mère, leur père ira directement en prison. Ils sont vraiment les victimes des problèmes des adultes. Très vite, ils deviennent marginaux et malgré l'amour du père, Lucille souffre du manque d'affection et éprouve un sentiment d'abandon.

Un bon roman, qui se lit rapidement, tout au long de la lecture, on est un peu sous tension, avec une accélération du rythme à la fin du livre. Roman intéressant parce qu'il n'a rien de manichéen, alors que dans les rubriques faits-divers la figure du bon s'oppose souvent à celle du méchant. Le père, un homme « comme tout le monde » à la base, a perdu pieds à un moment donné et s'engage dans une sorte de spirale infernale, mais bon, il ne s'agit pas non plus de justifier son acte ou de l'excuser, l'auteur s'attache surtout à la situation des enfants, Mathieu est d'ailleurs le narrateur de l'histoire, ils vivent un drame dont ils resteront probablement marqués.

Un thème original, bien traité, des personnages attachants

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