[Les hommes qui n'aimaient pas les femmes. Millénium 1 | Stieg Larsson, Lena Grumbach (Traducteur), Marc de Gouvenain (Traducteur)]
Ce premier opus de "millenium" m'a été chaudement conseillé par des proches alors je m'y suis plongée sans méfiance. Et il a de nombreux points positifs qui justifient sa popularité: une intrigue intéressante, une atmosphère sombre et violente qui prend à la gorge, une analyse pertinente du monde politico-économique suédois et mondial, et enfin, le dernier mais pas le moindre: le personnage de Lisbeth Salander.
Lisbeth est brillante, blessée, vindicative, gothique et émotionnellement handicapée. Sa personnalité est originale et la mieux travaillée du roman. J'avais hâte de lire les passages où elle avait un rôle.
Tous ces éléments font que "Les hommes qui n'aimaient pas les femmes" est un roman qui se laisse lire facilement et rapidement.
Malheureusement, l'enthousiasme (presque) unanime pour ce livre ne m'a pas atteinte.
La raison principale est le personnage de Mikael Blomkvist. Il est le cliché même de l'insertion de l'auteur dans tout ce qu'il a de plus désagréable (Stieg Larsson est journaliste et a lancé son propre petit journal indépendant, tout comme son héros).
Trop parfait, Mikael "tombeur de ces dames" Blomkvist exaspère. Il a même réussi à me gâcher vers la fin le personnage de Lisbeth, ce qui était difficile vu que je l'adorais.
On peut reprocher un déséquilibre dans les deux premiers tiers du roman entre les parties consacrées à Lisbeth, passionnantes et glauques, avec celles consacrées à Mikael, parfois lentes et tournant trop souvent vers "la vie rêvée de Stieg".
Bref: beaucoup d'idées originales qui auraient méritées d'être un peu mieux exploitées. Bien, mais pas exceptionnel.
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