Au début j’ai presque eu l’impression de lire un roman d’anticipation. Un environnement totalement déshumanisé et gouverné par le profit, un personnage froid, sans aucun sentiment humain, qui consulte ses innombrables écrans pour analyser et décrypter le monde. Eric Packer a tout, pourtant sa vie est vide ! Il ne fait plus partie du monde réel, il appartient à un futur électronique. Alors qu’Holden Caulfield dans l’Attrape-cœurs se demande ou les canards de Central Park passent l’hiver, le héros de Cosmopolis se demande où les limousines blanches passent la nuit. Tout un symbole ! Mais un jour, Packer quitte sa tour de verre pour se faire couper les cheveux dans le quartier de son enfance. Il monte à bord de sa voiture blindée ultra moderne et décide de traverser New York. A partir de ce moment, Eric bascule dans la vraie vie. La misère, la violence, la mort, la crasse, les autres. Il devient plus vivant, plus dense mais cela entrainera sa chute. Prise de conscience ou suicide ? Je ne sais pas. En tout cas ce roman est impressionnant. En grande partie grâce à son style percutant. Même si je me suis parfois senti un peu perdu dans cet étrange voyage, au point de ne pas toujours comprendre ou l’auteur voulait en venir, je reste séduit par Cosmopolis.
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