Ed McBain est capable de construire un polar efficace et riche en 150 pages. Une concision salutaire et méritoire, quasi disparue aujourd'hui où il ne sort pas un polar de moins de 500 pages sans que cette inflation ne soit toujours justifiée par la richesse du contenu.
Comme Ed McBain est le géniteur du polar social, celui où on parle aussi de la vie privée des flics du 87ème Précint, et comme le roman ne raconte pas une mais plusieurs histoire simultanée, on doit saluer la prouesse de concision et de précision qui était, il est vrai dictée par des contraintes éditoriales. Il était à l'époque plus facile d'éditer un petit roman qu'aujourd'hui.
C'est amusant de penser que l'explosion de la taille des romans est peut-être la conséquence des progrès de l'édition...
"A la bonne heure", paru en 1960 fait entrer en scène un adversaire charismatique et machiavélique, le sourdingue, qui multiplie les diversions pour dissimuler à la police le perçage du coffre et le vol de 2 millions de dollar qu'il est en train de perpétrer...un scénario qui n'est pas sans rappeler celui de film "une journée en enfer (die Hard 3)" de John McTiernan.
Il y a du bon et du moins bon chez McBain. Je classe "A la bonne heure" dans les très bons.
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