[L'art d'ignorer les pauvres - Suivi de Economistes en guerre contre les chômeurs et Du bon usage du cannibalisme | John-Kenneth Galbraith, Serge Halimi, Laurent Cordonnier, Jonathan Swift]

Ce petit livre percutant est le premier de la collection "Parti pris". Celle-ci met à la disposition du grand public "sous forme d'un petit livre à prix modique, plusieurs articles qui, publiés dans Le Monde Diplomatique il y a un, dix ou cinquante ans, s'avèrent à la relecture précurseurs" .

Le premier article, de Jonh Kenneth Galbraith, a été publié en octobre 2005. Il passe en revue les bonnes raisons que se sont trouvé les sociétés pour éviter de se préoccuper du sort des pauvres. Elles sont nombreuses. Parmi elles, celles de la Bible: les pauvres"souffrent en ce bas monde mais seront magnifiquement récompensés dans l'autre. Cette solution admirable permet aux riches de jouir de leurs richesses tout en enviant les pauvres pour leur félicité dans l'au-delà...
D'ailleurs si les pauvres sont pauvres, c'est de leur faute " leur intempérance sexuelle les a conduits à proliférer jusqu'aux limites des ressources disponibles."...
..." Toute forme d'aide publique aux indigents serait un très mauvais service à leur rendre. Elle les détourne d'un emploi bien rémunéré"
...Et pourquoi, finalement, ne pas penser à des choses plus agréables?

Le deuxième article "Economistes en guerre contre les chômeurs" a été publié en décembre 2006 Laurent Cordonnier y montre le souci de l'O C D E de réduire de plus en plus l'aide aux chômeurs de peur que leur indolence naturelle ne les porte à se goberger trop longtemps dans les délices de l'oisiveté. Parallèlement, le souci de renforcer les contrôles et les sanctions contre les " faux chômeurs". Il souligne au passage que les autorités sont moins regardantes envers la fraude fiscale, estimée à 50 milliards d'euro pour la France. " Il faut dire que les voleurs ne sont pas les mêmes".

Enfin le troisième article, publié en 2000, " Du bon usage du cannibalisme", fut écrit en 1729 par le satiriste irlandais Jonathan Swift. Pour résoudre le problème de la misère, il conseille aux pauvres de manger leurs enfants.

Préface de Serge Halimi ( j'aurais pu le dire plus tôt mais je lis généralement les préfaces en dernier ).

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