[The Last Days of American Crime. T. 1 | Rick Remender ; Greg Tocchini]
Graham Bricke espérait réussir un gros coup qui l’aurait mis à l’abri du besoin et du marasme ambiant mais tout a foiré. Il décide pourtant de se lancer dans le dernier cambriolage, le casse ultime, à graver dans toutes les mémoires avant que la suppression de la monnaie papier et le strict contrôle des transactions électroniques n’anéantissent toute velléité criminelle, sonnant le glas du banditisme. Graham rencontre Shelby Dupree, femme fatale et son compagnon psychopathe, Kevin Cash.
Le premier tome de la trilogie présente les personnages principaux et joue sur les codes du genre, un polar bien glauque embourbé dans les bas-fonds d’une ville américaine. Les dialogues de Shelby prennent souvent le contre-pied des monologues stéréotypés de Graham et le décalage sonne plutôt bien. Après que Graham a fait jouir Shelby dans les toilettes maculées du bar, il lui demande ce qu’elle avait noté au préalable de retirer de sa liste. Elle lui répond : « Baiser un loser ». Le ton est donné. Le dessinateur brésilien, Greg Tocchini met efficacement en scène l’histoire à travers un découpage qui se joue des cadres et surtout une mise en couleur réussie où les teintes dominantes sont au diapason du récit, rouge sang pour les scènes de sexe, orange pour les ambiances de bar, bleu nuit pour les atmosphères crépusculaires.
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