Inutile de présenter l’intrigue – je pense que tout le monde la connaît au moins par ouï dire…

C’est un livre très complexe, abordant débats théologiques, histoire et querelles politiques du bas moyen-age, et citations en latin (non traduites). Si cela fait qu'il est quelque peu ardu d'entrer dans le roman, cela ne nuit néanmoins pas à la fluidité de l'intrigue, que l'on suit avec suspense et intérêt jusqu'à la fin.

Évidemment, impossible de ne pas comparer le livre au célèbre film... Certes, le film est très fidèle au livre quant à l'ambiance et l'intrigue, mais simplifie tout de même beaucoup le sujet - et modifie la fin, qui est beaucoup plus pessimiste dans le livre. Si les images du film me venaient a l'esprit en lisant le livre, il y a une exception notable: je n'ai pas imaginé Guillaume de Baskerville sous les traits de Sean Connery - mais sous ceux de Sherlock Holmes (il s'agit d'ailleurs d'un hommage évident pour multiples raisons).

Bref, je ne regrette pas d'avoir lu le livre: j'y ai pris plaisir et ce n'est pas une redite du film. Mais je pense être passée a côté de nombreuses références théologiques et littéraires (le livre ne fait rien pour les rendre accessibles!), ce qui a un côté un peu frustrant.

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Et sous les traits de qui imagines-tu Sherlock Holmes?

Robert Downey Junior?

Concernant les détails théologiques, je peux t'assurer que même en s'y connaissant un petit peu, on est largué! Parce qu'il s'agit d'une spécificité : la théologie du Moyen-Age, avec toutes les intrigues de lutte contre les hérésies de l'époque... Il s'agit donc plus, à mon avis, de maîtriser le Moyen-Age que la théologie en elle-même.

@ Rivax:
En fait, je ne parlais pas du tout de la qualité de l'interprétation de Robert Downey Junior (je dois avouer que je n'ai jamais vu un film où il interprète Sherlock Holmes) mais juste de son apparence physique, qui ne me semble pas coller à l'image que j'ai du personnage (grand, maigre, le nez aquilin, pas vraiment beau mais une certaine élégance).

@ Laudateur:
Alors si même ceux qui s'intéressent à la théologie sont largués... je suppose que c'est voulu par l'auteur. Dans un sens, on peut comprendre sa volonté de rester opaque: même à l'époque, peu de gens devaient comprendre réellement les tenants et aboutissants des querelles religieuses. Le narrateur lui-même n'est qu'un novice que ces débats dépasse. Le fait que cela soit très peu compréhensible pour nous reflète peut être l'obscurantisme qui régnait à l'époque.