Les ailes de la nuit nous projette dans un futur lointain, un univers qui m'a fait penser aux premiers albums de Valérian et Laureline. Une Terre moribonde dont l'heure de gloire est passée. Une humanité décimée qui se divise en corporations aux responsabilités et prérogatives strictes, obsédée par l'invasion d'autres extra-terrestre, annoncée il y a des siècles.
Il y a les guetteurs, dont le rôle est de scruter l'espace pour détecter la menace, les défenseurs, qui prendront la suite des guetteurs pour empêcher l'invasion, les souvenants, des historiens, les pèlerins, qui vouent leur existence à la prière et au pèlerinage vers Jorslem, la cité des origines. Quelques mutations génétiques mal maitrisées ont donné naissance à des sous-castes de mutants : les volants, les elfons.
Peu d'humains, quelques villes éternelles (Perris, Roum, Jorslem), quatre continents, et un chapelet d'iles, vestiges d'une Amérique ayant été submergée quelques siècles plus tôt suite à une tentative malheureuse de maitrise des climats.
Le narrateur est un vieux guetteur qui va assister à l'invasion des extra terrestres, devenir souvenant, pèlerin, aller à Jorslem...C'est donc un road book dans un univers familier et pourtant différent issu de l'une de ces bifurcations parfaitement envisageables que quelques auteur clé de la SF sont capables de conceptualiser.
Un roman qui m'a happé dès les premières pages, comme la plupart des autres histoires de Silverberg.
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