A certains de ces fragments de pensée tout grand lecteur peut aisément s'identifier. A la plupart des autres non. Délibérément.
On y trouve donc aussi la litanie des lectures réitérées de Proust, à la plus grande gloire de Charles ; et la répétition de sa mésestime pour Duras, dans le but identique.
On se délecte éventuellement de l'avant-dernier chapitre : "Pourquoi ne pas lire ?" qui, feuilleté à la dérobée en premier, m'avait incité à m'emparer du livre ; et l'on ne saurait qu'acquiescer à ceci :
"Pourquoi
continuer à lire un livre ? C'est un des effets dévastateurs de l'espoir. Si un livre est mauvais, il ne devient jamais bon." (p. 196)
Mauvais, oui, parce que vain. Issu de la vanité d'un auteur qui se veut talentueux. Trop, sans doute.
En fait, il aurait fallu m'arrêter à la p. 40, au chapitre "On ne lit que par amour" :
"On commence par être amoureux des personnages ; on le devient de l'auteur ; on l'est enfin de la littérature. Et c'est cette princesse qu'on cherche à perpétuité, rampant le cou tendu et la bouche avide en direction de la fraîcheur lustrale et éblouissante que nous avions ressentie à nos premières lectures et que nous ne ressentons plus, en éprouvant de la tristesse, peut-être à tort."
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