La Kos est une usine de fibres plastiques qui fait vivre tout le village où elle est implantée. Un jour, on annonce son rachat par un groupe allemand, qui décide de faire un plan social. Tous les employés, dont on suit les trajectoires dans ce livre, se battent pour tenter d'augmenter la rentabilité de l'entreprise et éviter sa fermeture. C'est sans compter sur le rachat du groupe allemand par des investisseurs américains...
J'ai adoré ce livre. En fait, je partais avec un a priori légèrement négatif après avoir vu par hasard un bout du feuilleton adapté de ce livre sur France 2. Cet extrait télévisuel m'avait fait craindre un livre populiste et manichéen... mais pas du tout.
J'aurai tant de choses à dire sur ce livre qui m'a beaucoup fait réagir: sur les mécanismes économiques mis en jeu, sur mon expérience personnelle des deux rachats de boite que j'ai connus, sur le caractère des divers personnages, sur les moyens de lutte employés par les ouvriers ou les politiques. Mais cela donnerai une note de lecture très longue, qui serait plus à sa place sur un blog personnel qu'ici. Donc je me contenterai de dire que ce livre entraîne de nombreuses réactions, sentiments et réflexions - à chacun d'avoir les siennes!
Ce qui m'a probalement le plus marqué, c'est que ce livre décrit à merveille l'impuissance totale et absolue des employés lors des rachats. Ce qui s'enclanche est inéxorable, et tous les moyens de résistance aussi bien que de coopération semblent au final dérisoires.
Après Germinal et Les raisins de la colère, voici que le début du XXIème siècle a également sa fresque sociale (le style n'est définitivement pas à la hauteur de celui de Zola ou de Steinbeck, mais le contenu est tout aussi ambitieux).
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre