Grâce à son picaresque "Water Music", T.C. Boyle m'avait conviée à un inoubliable voyage sur les traces de l'explorateur écossais Mungo Park, parti à la recherche de la source du Niger.
Le récit de la vie dangereuse et misérable des clandestins mexicains de son "America" m'avait quant à lui profondément émue.
Avec "La belle affaire", c'est encore un autre thème bien différent qu'il aborde. Le narrateur, Félix, trentenaire, cultivé mais sans ambition (il avoue lui-même être incapable de mener aucun projet à bien), se voit proposer une offre qui pourrait bien être l'occasion de se faire une petite fortune... L'une de ses connaissances a récemment acquis un vaste terrain sur les hauteurs de San Francisco, et a besoin de bonnes volontés pour y faire pousser quelques milliers de plants de cannabis, en échange d'un pourcentage conséquent sur les futurs bénéfices que procurera la vente de la marchandise. Félix part donc s'installer sur les lieux en question, accompagné de deux acolytes de son choix. A leur arrivée, ils ont la désagréable surprise de constater que l'hébergement présenté comme un pavillon de chasse n'est qu'un taudis mal entretenu et insalubre, et ce n'est que le début d'une longue série de désillusions et de coups du sort...
Déçue, déçue, déçue...
Voilà, c'est dit (je trouve toujours plus difficile d'avouer une déception due à un auteur que j'apprécie beaucoup par ailleurs) !
Pourtant, cela commençait bien : le début était très drôle, le style enlevé, mais...
... mais après quelques dizaines de pages, cela n'a pas suffit (je crois que j'ai commencé à peiner réellement à partir de la page 170 environ, sachant que le roman en compte près de 450, et que les caractères de mon édition nécessitent quasiment une loupe) : les longueurs de "La belle affaire" ont émoussé mon bel enthousiasme.
Je ne peux pas dire que ce roman est mauvais. Certains passages truculents et très imagés m'ont fait rire, et ses personnages paumés et piteux m'ont parfois paru attendrissants, mais j'ai trouvé que l'ensemble manquait de rythme et de surprise. Le résultat, c'est que j'ai fini par m'ennuyer...
Mais bon, je suis persuadée que j'oublierai bien vite cette désillusion, et ce n'est pas elle qui m'empêchera de relire T.C. Boyle !
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