[Le jour d'avant le bonheur | Erri De Luca, Danièle Valin (Traducteur)]
Récit d'une éducation et d'une transmission. Education et initiation d'un jeune garçon, sans père ni mère, qui vit seul dans un réduit d'un immeuble napolitain. Son guide : Don Gaetano, le gardien de l'immeuble, un homme riche de savoirs, de sagesse, d'humanité, un homme qui transmet.
Le récit est ancré dans les ruelles, les traditions, les petites gens, la langue de Naples et aussi dans son histoire récente (pour le narrateur), celle de la seconde guerre mondiale et de la libération de la ville.
Ce livre est d'une grande richesse/densité, comme le sont aussi les personnages.
" J'écoutais les histoires de la ville et je la reconnaissais comme étant la mienne. Sa citoyenneté m'était donnée à la petite cuillère par Don Gaetano. C'était l'histoire d'un grand nombre de personnes qui se serraient pour former un peuple. Elle avait été vite oubliée. Elle était bonne comme la morue à la poèle. Il arrive que des heures grandioses s'abattent comme des bouffées de libeccio contre les barrières, qu'elles durent trois jours et qu'elles laissent de l'air propre dans les poumons."
page 124
"Je rentrai à la maison en continuant à penser aux cours. Il y avait une générosité civile dans l"école publique, gratuite, qui permettait à un garçon comme moi d'apprendre. J'avais grandi en elle et je ne mesurais pas l'effort d'une société pour s'acquitter de cette tâche. L'instruction nous donnait de l'importance, à nous les pauvres. Les riches s'instruisaient de toute façon. L'école donnait du poids à ceux qui n'en avaient pas, elle rendait égaux. Elle n'abolisait pas la misère mais, entre ses murs, elle permettait l'égalité. La différence commençait au dehors." page130
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre