[Pourquoi les hommes n'écoutent jamais rien et pourquoi les femmes ne savent pas lire les cartes routières ? | Allan Pease, Barbara Pease]
Mon beau frère, en pur mâle alpha qu'il était, parlait beaucoup de ce livre, qui je suppose, lui permettait de justifier tous ses problème de communication domestique.
Le hasard du bookcrossing croisé à la nécessite de vider les étagères m'ont donné l'occasion de le lire (enfin... en partie) et de me faire une idée.
Bon, l'hypothèse de base est assez simple :
les différences hommes-femmes ne sont pas acquises mais innées : elles sont le résultat d'un cocktail de connections neuronales et d'hormones qui s'est développé de façon darwinienne pour assurer la survie de l'espèce humaine. Autrement dit, à la préhistoire, les femmes portaient les enfants puis s'en occupait donc restait au foyer, et les hommes chassaient. Ils ont donc développé des compétences différentes qu'ils nous ont transmis jusqu'à aujourd'hui...
Si bien qu'aujourd'hui hommes et femmes ont en moyenne des compétences et des comportements distincts et spécifiques. Par exemple : la femme est plus sociable, elle parle uniquement pour communiquer (créer une atmosphère agréable dans le foyer, socialiser avec les étrangers, etc...).
Les premiers chapitres développent ce qu'annonce le titre (le premier tourne autour de la fonction de communication, le deuxième développe comment hommes et femmes se repèrent dans l'espace différemment). Je n'ai fait que feuilleter la suite car je commençais à trouver que tout cela se répétait... Les chapitres finaux sont plutôt des conseils sur la manière de communiquer en couple et l'art de choisir un bon partenaire.
Bon, bien, et qu'est ce que je pense de tout ça au final ?
C'est parfois drôle : agrémenté avec humour de quelques scènes d'incompréhension typiques.
Cela permet de comprendre certains malentendus et de les éviter : par exemple comprendre que quelqu'un peut avoir besoin de parler d'un problème pour se faire remonter le moral mais pas pour qu'on lui propose une solution ^^, comprendre que pour d'autres c'est un signe de faiblesse que de parler de ses problèmes, etc... Mais attention, sur ce point, je parle bien des uns et des autres car je refuse l'idée que l'un ou l'autre de ses comportement soit automatiquement attaché à un genre particulier.
Globalement, j'ai été très agacée par le rejet total du rôle de la culture et de la société dans ces comportements .... ce qui aboutit, à des analyses un peu biaisées du genre "on voit bien que les femmes sont plus douée pour la paroles puis que 95% des profs de langues sont des femmes et les hommes sont meilleurs en logique pure puisqu'ils sont majoritaires en fac de maths".
Et puis bon prétendre que les comportements d'aujourd'hui nous viennent de la division des tâches australopithèques sans tenir compte des dizaine de milliers d'années de construction (et de changement) social qu'il y a eu entre temps, ça me chiffonne un peu.
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