Ce livre est le 5ème volume de la série La flotte perdue, space opera militaire.
Dans les volumes précédents, la flotte s'est frayé un chemin depuis le coeur du territoire ennemi jusqu'à arriver à quelques sauts des systèmes de l'Alliance.
Le capitaine Geary est un personnage légendaire. Sa carrière l'a fait passer à la postérité mais il n'est pas mort !
Abandonné dans une capsule de sauvetage à la suite de son dernier combat, il a dérivé dans l'espace, cryogénisé, pendant une centaine d'années avant d'être secouru.
Il dirige à présent la flotte perdue et a pour mission de la ramener au bercail mais c'est tout sauf une promenade.
Les mondes syndiqués (le premier ennemi de l'Alliance) dressent leurs navires en travers de leur route et chaque système est un piège potentiel.
Les mystérieux extra-terrestres ayant mis en place le système de portails permettant des sauts longue distance entre les mondes, s'ils ne sont pas directement présents, sont aussi à prendre en compte dans l'équation.
De façon plus personnelle, la légende qui s'est développé autour du capitaine lui lui confère une aura qu'il a du mal à assumer, comme le fait de se retrouver seul sans personne de son époque, retrouvant même de lointains descendants dans la flotte.
Pour terminer, le conflit larvé entre les politiciens dirigeant l'Alliance et les militaires ajoute à la difficulté de diriger la flotte. Car une fois de retour, certains ont la ferme intention de se servir du capitaine pour lancer un coup d'état.
Heureusement, le capitaine a quelques proches sur lesquels il peut se reposer.
Au menu de ce tome, des batailles spatiales, de la politique, des complots et des trahisons, pas de quoi souffler une minute avec en perspective, non seulement le retour au bercail, mais peut-être la fin du conflit avec les mondes syndiqués et l'élimination de la menace extra-terrestre.
Le style n'est pas phénoménal, je préfère largement celui de David Weber (Honor Harrington) pour faire une comparaison avec un auteur exploitant le même filon.
La technologie mise en oeuvre au niveau de la flotte m'a semblé un peu archaïque. Continuer à se battre à coups de canons alors que l'on a développé une marine spatiale capable d'effectuer des voyages de milliers d'années lumière ne m'a pas semblé très cohérent. Par contre, les problèmes d'avitaillement sont très bien traités, c'est un détail rarement mis en avant dans ce genre.
Le principal reproche que je ferai est le manque de perspective. Tout est traité du point de vue du héros, aucun des autres protagonistes n'est mis en scène (rivaux dans la flotte, politiciens, ennemis, ...) et ça appauvrit le récit.
J'ai quand même envie de lire le suivant qui devrait être le dernier tome pour voir comment tout ça va finir.
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