Vous prenez un peu du Combat ordinaire, du polar, vous assombrissez toutes les cases et vous tombez sur cette nouvelle page dans l'oeuvre de Manu Larcenet.
Attendez-vous à du lourd. C'est déjà une caractéristique du personnage principal, obèse morbide, alcoolique. Ensuite avec plus de 200 pages, et plusieurs tomes derrière, on entre dans le roman graphique. Graphiquement enfin, c'est du haut niveau, de la recherche sur le noir et blanc de grande qualité : mélanges d'huiles, d'encres, d'aquarelle, et de fusain, utilisation de toutes ces techniques au service du déroulement de l'histoire, comme entre les planches 147 à 155 qui passent d'un flou sombre à des cases claires, précises et contrastées pour l'envol d'un héron, avec un retour au flou dans le réel.
C'est de l'émotion dans une histoire noire qui tranche avec la BD d'action qui se développe un peu partout en parallèle au cinéma.

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