Le dernier livre de Jean Paul Dubois ne désorientera pas les fans de l'écrivain. On retrouve un quinquagénaire plutôt mal dans sa peau, une famille distandue,des femmes névrotiques et un père sourdemment opposé au fils.Tout cela arrivera quand même à faire un bon roman !

Paul Stern est fatigué ; sa femme,Anna, est en dépréssion, son père jette sa gourme a quatre-vingt balais après un remariage plutôt bling-bling,quant à son travail il se traîne...Paul écrit, disons des scénarios. Une opportunité se présente lorsque les studios Paramount veulent qu'il adapte un scénario français au goût américain. Et voilà Paul Stern à Hollywood. Là bas il fera la connaissance de Selma Chantz chez laquelle il retrouve les traits de sa femme vingt ans plus jeune. Alors que Anna s'enfonce toujours plus profondemment dans sa maladie Paul Stern va succomber aux charmes ambigus du sosie de sa femme.

Des quatre romans que j'ai lus de Jean Paul Dubois celui-çi n'est pas mon préféré ; "Une vie française" m'a semblé beaucoup plus...achevé. J'ai trouvé dans "Les accomodements..." un petit côté Musso ou Lévy (retrouver un sosie parfait de la femme qu'on aime...) qui ne m'a pas emballé. Ceci dit au bout des 250 pages le plaisir ne se boude pas ; ne serait-ce que pour ce ton et ce style innimitable qui mêle mélancholie,tristesse,humour...et puis aussi pour les piques assassines que le narrateur réserve a un certain président élu en 2007...car le livre est inscrit dans le temps.

Cet extrait du livre donnera la clef du titre mieux qu'une explication bancale.

" Il suffisait de s'adapter, de traiter des accomodements raisonnables. C'était cela le plus important, cette capacité à prendre en compte les différences. Mais aussi à demeurer présent, concentré. Ne surtout pas se laisser distraire. Ni comparer ce qui n'avait pas à l'être. "

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