André Maurois, même s'il a écrit de très bons romans (Climats, les silences du Colonel Bramble), s'est surtout illustré dans l'art de la biographie d'écrivains illustres (outre Balzac, citons Voltaire, Dumas, Proust). Ces écrits ne sont pas tous réédités, ce qui est bien dommage car tout le talent littéraire de Maurois est contenu dans ces biographies.

Celle de Balzac est un gros pavé de plus de 500 pages qui m'a rapidement ennuyé pour deux raisons : d'une part formelle, car l'auteur utilise principalement des extraits des correspondances de l'auteur pour illustrer son propos; d'autre part sur le fonds, car même la vie d'un grand homme peut-être parfois répétitive. Comme Dumas, Balzac a tiré le diable par la queue, vivant au-dessus de ses moyens, dépensant l'argent avant de l'avoir gagné, rusant pour fuir ses créanciers, alternant périodes harrassantes d'écritures avec nuits entière de débauche...et ces scènes, réitérées, lassent.

L'analyse des motivations et ambitions de Balzac est néanmoins très instructive (la genèse de la Comédie Humaine, la mise en perspective de ses oeuvres, les passerelles jetées de l'une à l'autre, pour peu qu'on aie lu quelques romans de l'auteur, on se régale).

Enfin, on ne peut qu'être impressionnés par ces auteurs prolifiques obligés de produire chaque jour puisque leurs écrits paraissaient dans la presse (ce qui les faisait vivre) avant d'être édités in extenso...ce qui explique le nombre énorme d'oeuvres produites...et par extension on ne peut que rire quand, aujourd'hui, nos divas de l'écriture pondent péniblement un roman de 150 pages écrit gros tous les ans et peinent à se renouveler (ce qui n'est pas une généralité, Dieu merci).

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