[ éd. fr. "Terreur sur la ville", trad. Alain ROZOY, ASIN (? en l'absence d'un ISBN???): BOO18KCCDE]
Corrado Alvaro fait partie des auteurs antifascistes (mais l'était-il vraiment?) qui ont eu leur heure de gloire après la guerre, pour des ouvrages décrivant la condition de vie rurale avec un certain réalisme. On peut penser l'apparenter à Ignazio Silone, à Vasco Pratolini, à Carlo Levi etc. etc. Il était calabrais. Aujourd'hui on ne se souvient guère de lui que comme l'auteur du beau (même très beau) roman "Gente in Aspromonte".
Les opinions politiques de ces écrivains sont connues ou faciles à deviner. Alvaro, comme tant d'autres à son époque, fit un voyage "d'istruction" en URSS en 1938. Et à son retour, il produisit ce "L'Homme est fort", qui est un roman absolument angoissant, d'une valeur littéraire douteuse, dénonçant le totalitarime d'une société utopique où "le secret est une faute". Au sens fort. Je répète l'adjectif : "angoissant".
Du George Orwell, me direz-vous... Oui, peut-être, mais 10 ans plus tôt! Avant la guerre. Bien avant notre Edgar Morin. Il fallait le faire. Le faire et rester fidèle à ses idéaux en dépit des pressions, des modes et de la tourmente...
Bon, je trouve que c'est dommage que ce livre soit quasi introuvable et oublié (heureusement qu'il a été quand même traduit).
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