Le titre induit en erreur, la problématique n'est pas qu'une question d'identité sexuelle. Nina (Yasmina) dit que l'Algérie est un pays d'homme et s'y est sentie vivre comme plus jamais en rentrant en Bretagne, la région de sa mère, quand l'après-guerre rend encore plus difficile la vie d'un couple mixte, Française et Algérien.
C'est donc plutôt l'histoire du déchirement de la double identité, de la double culture (bien que Nina déteste le folklore, ce pré carré, terreau de tous les racismes). Le style est lapidaire, trop pour mon goût ; il m'est arrivé de me demander si l'auteur avec fait le pari avec ses potes que la moyenne de chacune de ses phrases serait cinq mots. Cela nuit à l'unité du panorama proposé : un peu comme si après vous avoir bombardé d'images flashes et de sons décousus pendant un quart d'heure on vous demandait : "A quel moment Nina est-elle rentrée en France ? Expliquez les sentiments exacts qui l'animent à l'égard de son pays ?" Impossible de répondre bien sûr. Ce n'est malgré tout pas si désagréable à lire et je suis allée au bout de la lecture, alors que j'en ai douté au début.
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