J'ai lu ce livre avec un grand plaisir, si bien que quand j'ai lu la note de Dralibor, j'ai cru que c'était moi qui l'avait écrite. Dites pas que j'exagère, c'est vrai - et c'est en raison de ma mémoire de poule. Du coup, moi qui me rappelait pas avoir fait la note de ce livre terminé il y a 2 semaines, je me suis dit : tiens, j'ai fait la note, je m'en rappelais pas. Donc j'ai répondu à une question qui ne m'était pas destinée (question sur le traducteur). N'importe quoi je vous dis!
M'enfin, ce livre c'est une mine d'or. Si je le compare à l'idiot, ben je ne peux pas le comparer. J'avais bien aimé l'idiot, mais je n'avais pas trop compris toute l'histoire. Certains mystères russes m'avaient interpellés mais globalement, si je sentais le talent de Dostoïevsky, je ne le pénétrais pas du tout. Ici, j'ai trouvé un roman très riche, avec de fins personnages, et une bonne dose de la culture orthodoxe russe à laquelle je n'y connais rien. Ce qui m'intéresse et m'interpelle, c'est le fatalisme russe lié à la fierté. Souvent, des phrases telles que "cette manière de penser n'est pas russe", ou "nous les russes savons que" sont assez intéressantes pour montrer le décalage entre le russe (de l'époque) et l'occidental. Ca, ça me plaît.
Mais l'histoire en elle-même est une bombe! La vision du monde de l'écrivain est vraiment exceptionnelle dans la littérature. J'aime la manière dont il amène le message de l'Evangile dans les histoires de ses personnages, ainsi que tous ses doutes. J'aime son approche de la mort, de la souffrance, mais aussi de l'espérance qui en découle.
Ce que je n'ai pas aimé, c'est la préface de Sigmund Freud. Ca m'a tellement barbé que je n'en ai lu que la moitié - et encore je me suis trouvé courageux. Et complètement inintéressant. Mais rassurez-vous, si cette préface fait partie de l'édition, elle ne fait pas partie de l'oeuvre!
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