" Ivan Illich amplifie et radicalise sa critique de la société industrielle. Il ne vise plus une institution particulière (école, santé, transports), mais l'organisation globale. Il dénonce la servitude née du mode industriel de production, le gigantisme des outils, le culte de la croissance indéfinie et de la réussite matérielle.

L'homme va-t-il réclamer son droit, reprendre la parole et le pouvoir de décider, rouvrir un espace social de rencontres et d'échanges, se souvenir qu'il a un passé, des voisins, des égaux ?

Ce n'est que par la redécouverte de la convivialité que les sociétés s'humaniseront. "

Illich nous amène dans une critique de cette société industrielle, et dénonce les mécanismes liés à la professionnalisation de la santé, de l'éducation, à la voiture et aux médias rendus obligatoires, bref, de tout ce qui nous déshumanise, tout en nous faisant croire que c'est ça, la vie...

Un livre sans aucun doute indispensable, histoire de nous remettre un peu la tête à l'endroit!

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Dans le cadre de ma lecture des oeuvres complètes, j'ai relu "La convivialité".


Quatrième livre de la compilation : "Ivan Illich, Oeuvres complètes volume 1"

Illich développe son concept d'une société conviviale. Ou plutôt des outils conviviaux pour une société conviviale.
Quand on aborde ce livre la première fois, on s'attend à ce que l'auteur nous parle des relations conviviales entre les humains. Point du que nenni n'en faut! Il s'agit pour lui, fidèle à son registre, de dénoncer l'anti-convivialité des outils (technologies) que notre société met à notre disposition. Il s'en prend, évidemment, aux institutions, aux transports, etc. pour démontrer en quoi leur contreproductivité réalise une anticonvivialité. Force est de constater qu'un outil convivial est un outil qui laisse l'homme libre (donc que l'homme domine). Or, nous sommes dominés par nos outils, confondant les moyens et les fins. "Tout ce que nous sommes capables de faire, nous devons le faire", s'indignait déjà Ellul dans sa critique technicienne.
Puis Illich nous emmène dans une transformation possible de notre société vers une société conviviale, ainsi que l'explication de ce que ça nous coûterait, à nous qui aimons la performance et le profit (en un mot... la croissance!)

Ce livre est utile, intéressant, mais le langage d'Illich n'y est pas d'une simplicité extraordinaire. Je pense qu'il est bon d'avoir lu auparavant quelques ouvrages comme "une société sans école" et "énergie et équité" pour ne pas se méprendre sur ce qu'il écrit. De plus, une grande concentration est nécessaire.
Je peux dire qu'à ma deuxième lecture, je n'ai pas encore bien compris les implications d'un tel changement, ni comment ce changement pourrait ce réaliser (d'autant qu'on est passé à une autre "histoire" de la technique...) Ce qui n'enlève rien à la valeur des constats d'Illich, et à sa demande de société conviviale.