Un livre de science-fiction désuet (il a été écrit à partir d'une série de nouvelles publiées entre 1939 et 1950).
Le titre en anglais,
The Voyage of the space Beagle, le voyage du
Beagle de l'espace, dit tout : ce vaisseau est parti en mission dans l'espace intersidéral afin d'étudier la faune extra-terrestre. Le côté désuet (et pas glorieux) se dévoile dans la façon dont les scientifiques traitent cette faune : envies de tuer sans se poser de question tout animal qui leur semble dangereux, tentatives de capturer pour les ramener sur terre tous les spécimens qu'ils croisent, sans se poser la question de savoir s'ils sont intelligents, etc. Le rapport est un peu vague, mais ça m'a fait penser à la colonisation, qui était encore d'actualité à l'époque.
Au milieu de tout ça, le personnage principal, Grosvenor, est le spécialiste d'une science appelée
Nexialisme, qui permet d'intégrer toutes les sciences existantes et de pouvoir comprendre n'importe quelle question beaucoup mieux que n'importe quel autre scientifique "normal". La psychologie faisant partie des sciences maîtrisées par le nexialisme, Grovesnor, qui est le seul à comprendre complètement les dangers rencontrés par l'expédition, manipule les autres membres de l'équipage pour les pousser à adopter les solutions qui lui semblent (et qui sont) les bonnes.
Ce concept est intéressant, mais j'ai trouvé le traitement qui en était fait creux : tout à coup, Grovesnor va arriver à une conclusion grâce à sa science, mais on ne comprend jamais comment il y arrive, et ça ressemble plus à de la magie (ou à un scenario creux) qu'autre chose. Ça m'a un peu fait penser aux livres du monde du non-A du même auteur, que pourtant j'avais beaucoup aimés quand j'avais environ 18 ans. Il faudrait que je les relise pour voir s'ils me plaisent toujours.
Un autre côté désuet du livre pour finir : apparemment la théorie de la relativité était moins profondément ancrée dans les ouvrages de science-fiction qu'elle ne l'est maintenant, et on y voit des vaisseaux se déplacer à plus de 1000 fois la vitesse de la lumière sans que ça étonne personne et sans qu'il y ait apparemment besoin d'une technologie particulière... ;)
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