[Le Quatuor de Los Angeles, tome 1 : Le Dahlia noir | James Ellroy, Freddy Michalski]
Le Dahlia Noir est un livre noir, voire sordide. Allant plus loin que l'enquête policière, il dépeint une Amérique des années 40 sombre, violente, raciste, sale et des personnages plein de faiblesses, hantés par autant de démons que ne l'est l'auteur de l'ouvrage. Une intrigue parfois tirée par les cheveux avec des rebondissements deus ex machina mais il n'en reste pas moins que ce livre est une œuvre majeure , déjà rien que par ce que l'auteur y a mis de lui-même, de sa douleur et de son histoire. En effet, ce livre, dédicacé à sa mère, lui sert d'exorcisme (d'exutoire ?) de son meurtre, non résolu, lorsqu'il avait 10 ans. L'histoire nous est racontée au travers des yeux de Bucky Bleichert, à la première personne, qui force le lecteur à s'identifier à lui, tout comme James Ellroy.
Petit reproche à faire au niveau de la traduction : cette habitude énervante de traduire des noms de lieux anglais en Français. Ici le cas avec les lettres géantes de la colline d'Hollywood, traduites par Terres d'Hollywood, alors que le texte initial est Hollywoodland, le land ayant été enlevé en 1949. Avoir traduit ce terme revient au même pour moi que de traduire le nom des rues en Français : cela sonne faux. Le traducteur ne l'a pas fait pour les rues, alors pourquoi Hollywoodland ? Cela sonne d'autant plus faux ici que le retrait des lettres land, marquant la fin d'une époque à Los Angeles, est un point culminant du livre, moment où Bucky est en train de découvrir le calvaire enduré par Elizabeth Short.
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