Roman énigmatique de Jean Giono.
Des crimes atroces sont commis dans une région reculée des Alpes (le Trieves). Un capitaine de gendarmerie, le dénommé Langlois, vient sur place pour enquêter.Le meurtrier est localisé, Langlois le tue de sang froid. Le lecteur parti sur une histoire "policière" attend de l'auteur qu'il satisfasse sa curiosité ; pourquoi, comment, qui ? Nous n'en saurons rien. Giono continue son roman par différentes scènes espacées dans le temps et racontées par des narrateurs divers qui utilisent le JE, le NOUS, le ON... L'on retrouve Langlois (le personnage central) à une battue aux loups, en visite au curé, accompagnant ses amies chez une brodeuse, à Grenoble se cherchant une femme...
"Un roi sans divertissement" est un livre très riche de thèmes et de symboles. La problématique du roman c'est le vide de l'existence sans "divertissement" (au sens pascalien). L'homme est constamment à la recherche de ce divertissement même s'il faut aller parfois jusqu'au meurtre . Langlois a compris l'assassin en qui il voit un être comme tout le monde; simplement les meurtres qu'il a commit ont-ils comblé à un moment donné la vacuité de son existence. Et c'est pour ne pas suivre ses traces que Langlois se suicide à la fin du roman, il avait compris que lui aussi était peut-être "ammené" à tuer pour se "distraire".
Je le répète, roman foisonnant, touffu. Le lecteur doit abandonner tout questionnement (pourquoi ceci, pourquoi à cet instant...). Il y a des trous dans ce roman , il y a des choses que Giono n'a pas envie de nous expliquer voila tout. Au lecteur de compléter.
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