Jean-François Revel pose dans ce livre le problème qu'aucun intellectuel, quelque soit sa branche, ne se semble se résoudre à prendre à bras le corps : celui de la vie, de la résurgence de l'idéoplogie communiste dont les démonstrations liberticides et les crimes par millions ont été mis à la face du monde.
Comment une idéologie morte, terrassée après avoir éclos en 1917, reprend vie, même amoindrie, même rapetassée, jusqu'à redevenir le fer de lance des enfants des générations qui l'ont subie dans toute son horreur ? Comme dit Revel : quand le socialisme était incarné, il donnait prise à la critique, (...) l'utopie, en revanche, est par définition inaccessible à toute objection."
C'est donc à l'utopie que nous aurions affaire à présent et si utopie il y a autour des mêmes schémas que ceux produits par Marx, Lénine, etc. c'est que le monde a besoin d'utopie : «Oui, le communisme a tué, mais au nom de la Justice, donc il n'a pas tué.»
La Grande Parade a cependant le défaut de nous présenter l'addition mais ne donne guère les moyens de paiement, à part nous laisser avec cette réalité qu'ont les hommes de croire (idées, grandes idées, Grand Soir) même s'ils ont déjà donné. Certes.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre