J’ai à peine fini de lire le dernier livre (BD) de Paolo Cossi Medz Yeghern, le Grand Mal sur l’extermination des arméniens. J’écris à chaud en espérant réussir à sortir sans les dévaloriser les fortes sensations qu’on produite en moi cette lecture émotionnelle. Le livre m’a plu.
Il n’est pas facile de raconter l’Histoire. En l’occurrence, dans ce cas, un pan d’Histoire longtemps nié.
Pourtant Paolo Cossi y réussit, en nous impliquant dans une narration qui alterne aux événements historiques (vers 1915) les vécus personnels de deux jeunes arméniens, un garçon et une fille, qui réussiront à échapper au terrible génocide tout en restant profondément marqués des atrocités dont ils ont été témoins.
Pour définir le contexte, nous avons beaucoup de personnages, historiques et de fantaisie, auxquels Cossi choisit de donner une connotation (même graphique) très forte, soit que leur importance va au-delà du peu de pages présente dans le livre soit que face à un événement de si vastes proportions et horreurs il est impossible de rester indifférents.
A contrario, les arrière-plans et le paysage apparaissent moins définis. Une discordance peut-être non voulue mais toutefois fonctionnelle à une histoire, celle de l'extermination d’un peuple, où la morale induite est universelle et vaut pour tous les génocides perpétrés par l'homme à l’égard de ses semblables.
Bref, une lecture à conseiller car la Grande Histoire est façonnée de tant de micro-histoires. Comme celle d'Aram et de Sona, du sous-lieutenant Wegner, du turc Murat, du marchand d'hommes Nicolaj…
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