[Personne ne m'aurait cru, alors je me suis tu | Sam Braun, Stéphane Guinoiseau]
On a souvent l'habitude des descriptions à n'en plus finir et d'un témoignage sans forcement d'analyse!
J'ai trouvé dans ce livre, un échange entre un ancier déporté à Auschwitz et une autre personne. C'est super interressant car il raconte son histoire mais après analyse également les réactions des personnes. Lui a choisi de se taire pendant 40ans puis finalement il devient témoin en racontant son histoire dans des lycées et des collèges!
J'ai choisi un passage à vous faire partager:
"Souvent, les enfants des écoles me demandent ce qui m'a permis de vivre à Buna, ou plutot de survivre. Je réponds alors qu'en ce qui me concerne, j'identifie trois facteurs.
Tout d'abord la chance, mais ce facteur n'est pas quantifiable.
Ensuite l'imaginaire, qui permet une évasion relative mais salutaire dans un monde iréeel mais plus humain.
Enfin l'espérance, qu'il ne faut pas confondre avec l'espoir. L'espoir, c'est à court terme: on a l'espoir de bien manger quand on a faim, de bien dormir quand on a sommeil. Alors que l'espérance, c'est autre chose. Un philosophe a dit que l'espérance est au féminin tandis que l'espoir est au masculin et étant au féminin, elle est capable de créer une heure de plus, comme une femme est capable de donner la vie. L'heure ainsi gagnée s'ajoute à une autre heure et toutes ces heures finissent par faire des jours, ces jours des semaines et ces semaines des mois. Au camp, jamais cette espérance ne m'a quitté. " p.99
Belle preuve d'humanité!!
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