Côté écriture, l'auteur maîtrise l'art de transcrire la monotonie d'une vie commune, sans rebondissement. Les marques indéfectives de l'éducation américaine pudibonde jalonnent l'aventure d'un type qui prend un "malin" plaisir à les bousculer. Le texte aurait mérité un bon élagage pouvant éviter les répétitions, les redites.
Côté intrigue, l'histoire s'installe, doucement, tout doucement avec une lenteur déprimante qui découragerait plus d'un lecteur trop pressé de découvrir enfin un petit évènement.
Côté drame, je serai tenté de vous inviter à visionner "Sous le soleil de Satan" de M. Pialat, adaptation prestigieuse du roman de Bernanos.
Bien sûr l'effet de style, mêlant dialogues au reste du récit parfois cru, peut rappeler quelques pages de Bukowski, l'art et l'alcool en moins (c'est étonnant d'ailleurs que ce Harry ne boive que très rarement).
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