En grande austérienne, j'attendais avec impatience le dernier roman du grand auteur new yorkais... Une construction habile, une réflexion à la fois inquiétante et pertinente sur l'Amérique de Bush, l'Amérique du 11/09 où la guerre civile sévit. Mais c'est surtout une plongée au coeur des maux de tous les hommes que nous propose ici Auster : les maux familiaux, les maux du protagoniste cloué sur son lit entouré de sa fille et de sa petite fille toutes deux blessées par la vie ; les maux de notre temps donc ; mais aussi le Mal absolu au travers des récits de morts atroces (en Irak, à Birkenau... ) ; un roman... très noir où l'optimisme n'affleure que dans la réflexion menée depuis si longtemps sur l'impact des fictions dans nos existences, l'entremêlement entre vie et songes, la construction de la littérature. Un roman qu'il faut relire tant la construction concentrique -hommage à Dante -et les effets d'écho dans ces vies parallèles au coeur de sa thématique nous donnent à chercher les clés de cette chambre noire... la chambre de l'écrivain.
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