C'est l'histoire d'un type qui bosse dans la pub, qui en a marre de sa vie répétitive et dénuée de sens, et qui se barre en Albanie pour un "break" de quelques semaines. Grosso modo voilà l'histoire de "Vacances au pays perdu".
Ce roman aurait pu combiner journal de voyage et analyse psychologique d'un trentenaire en mal de "ressourcement", mais Philippe Ségur a traité le sujet sur le mode humoristique et dérisoire. Son héros déambule en Albanie comme Tintin au Congo ; il s'esbaudit des coutûmes bizarres des indigènes,réagissant à contre temps lorsque des gens du cru osent l'aborder pour lier connaissance. Ce voyage en Albanie qui était sensé "nettoyer le vieil homme" et le rendre meilleur et plus efficace de retour à Paris n'est en fait que l'errance dérisoire d'un homme qui ne se sent nul part chez lui. Après les avanies albanaises le retour tant attendu en France sera de nouveau l'occasion de déconvenues existentielles, sa femme papote sans s'interresser à son voyage, et ses filles , parfaites "fashion victimes" consentantes n'ont que téléphones portables,I-pod, fringues,petits copains... comme centre d'intérêts.
La description de l'Albanie est assez croustillante. Philippe Ségur s'est bien documenté, ou y est-il allé lui même....
Un petit bémol. Le parti pris de l'auteur de flanquer le héros ,dans son périple, de son meilleur ami dont nous ne saurons pas le nom, si ce n'est que le héros (dont également nous ne connaitrons pas l'identité), l'appelle "Mon cricri". Totalement suréaliste...!! au bout des 200 pages overdose de "mon cricri" . Dans ma pauvre tête l'inconscient rajoutait "d'amour"... (hommage à l'impérissable "le miel et les abeilles" de AB productions... me semble t-il, si ma mémoire est bonne....).
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