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[Mon nom est Rouge | Orhan Pamuk]
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kalistina




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Posté: Sam 17 Jan 2009 21:52
MessageSujet du message: [Mon nom est Rouge | Orhan Pamuk]
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Monsieur Délicat vient de se faire tuer, et il sait très bien par qui, contrairement à nous. Nous apprenons tout de même pourquoi : la victime est un peintre de talent, fortement attaché à la tradition et refusant d'y déroger ne serait-ce que d'un iota. Or, l'Istambul de cette fin de XVIe siècle est en pleine querelle des anciens et des modernes : face à la tradition séculaire, qui suppose de reproduire des oeuvres jusqu'à la perfection, sans la moindre trace d'originalité ni de personnalité, commence à poindre une nouvelle tendance : celle du style, de l'individualité du peintre.
Créer, innover, vouloir être unique : tout cela va à l'encontre des habitudes, et c'est donc perçu comme un véritable sacrilège, un péché qui peut vous mener jusqu'à la mort. Mais les ottomans s'ouvrent au reste du monde et certains artistes des plus talentueux découvrent l'art des vénitiens, qui eux n'hésitent pas à peindre comme ils le souhaitent, chacun à sa manière.
Un des peintres les plus respectés d'Istambul se voit confier un projet d'envergure, qui l'oblige à s'adapter à cette mode venue de l'Occident. Il travaille pour cela avec les meilleurs : Papillon, Olive et Cigogne, puis son neveu qui vient de revenir après de longues années d'exil. L'un d'entre eux peut-il être coupable?
Le point de vue du narrateur change à chaque chapitre, ce qui est un peu déroutant de prime abord. Mais ça devient vite un atout, surtout pour les chapitres qui donnent la voix à l'Assassin. J'ai eu beau me creuser la tête, je n'ai pas su qui cela pouvait bien être avant la fin!
Cela dit, l'intrigue policière est le fil rouge du roman, mais bien d'autres aspects en font l'intérêt. C'est surtout un univers particulier, celui des miniaturistes, qui nous est dévoilé ; certains passages pourront sembler peut-être trop descriptifs, et donc rébarbatifs, mais ce sont eux qui parviennent à nous plonger au coeur de ce petit monde. Les fleurs bleues ne sont pas oubliées grâce à l'incontournable histoire d'amour. J'écris cette critique un mois après lecture, et j'avoue que, bien qu'y étant généralement sensible, je ne m'en suis pas vraiment souvenue cette fois-ci. C'est la plongée au coeur d'un monde révolu qui m'a charmée, davantage que les amourettes ou que le crime à résoudre.
Mes petits bémols portent sur une certaine froideur, un certain détachement (que j'ai ressentis, donc c'est subjectif), et sur un passage qui se voulait sans doute humoristique mais qui m'a énervée. ICB l'avait relevé lui aussi : il s'agit d'une réplique d'un des personnages, disant "allez mam'zelle Scarlett". Les anachronismes peuvent être savoureux lorsqu'ils font le piquant de l'oeuvre, comme chez Queneau ou Anouilh, mais là j'ai juste trouvé ça inutile. Dans les romans historiques, ça m'agace fortement, j'avoue.
J'ai donc aimé ce roman, sans pour autant le porter aux nues...

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