[Louis la Guigne. T.9 : Léo | scénario Frank Giroud, ill. Jean-Paul Dethorey]
Une fois encore, les auteurs de la série nous changent complètement de contexte et de discours. Retour aux sources avec le Paris du Front populaire, un thème beaucoup plus proche des origines de Louis Ferchot, puisqu'on parle de sa famille, mais on revient dans les milieux parisiens anarchistes. Un nouveau voyage intéressant, certainement opportuniste pour les auteurs mais un peu maladroit. On oublie complètement tout ce que Louis a vécu en Amérique, sa fille est absente de l'album...
Est-ce que ce nouveau revirement est une conséquence des deux précédents tomes qui étaient franchement en dessous du niveau recherché au début de la série, ou est-ce simplement la marche en avant de l'Histoire (et du scénario) qui nous ballote dans le monde des prolétaires ?
A noter aussi une nette modernisation du dessin, des couleurs, ça fait drôle, mais en même temps ce n'est pas trop génant car comme je le disais précédemment la vie de Louis bascule, et puis au coeur du scénario les années passent. A noter enfin que notre personnage lui-même prend des années : on le voit avec des bajoues, des cheveux blancs, des lunettes. Un héros qui commence à s'empater, à se sédentariser, un peu satisfait par sa situation. Il faut dire que comme Valjean il en a fait du chemin !
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