C'est un auteur particulièrement facile à découvrir étant donné que, d'une part, ses livres sont toujours très courts et donc rapidement lus, et que d'autre part, ils sont toujours bien écrits et pertinents.
Ainsi donc, quand je découvre sur les étagères maternelles surchargées, ce livre, relativement épais pour cet auteur, je me jette voracement dessus. Certaine de faire une bonne affaire.
Banco. Bingo.
Encore un bon livre. On quitte, certes, le thème de la diversité culturelle et religieuse, que j'affectionne tant et dont je me suis régalée dans les différents bouquins du "cycle de l'invisible".
Mais je retrouve une suite de courtes histoires intelligemment articulées autour d'un thème. Cette fois-ci il s'agit du poids de l'imaginaire dans notre vie.
5 nouvelles précisément.
La première, celle qui donne son nom au recueil: la rêveuse d'Ostende, est celle qui me plaira le plus. De loin. Même si les autres sont loin d'être mauvaises.
Dans celle-ci on découvre une dame vivant entre de vieux livres et repliée dans un passé secret, passionnant et sensuel.
Elle s'en ouvre à un locataire. Ecrivain,venu chercher le calme d'une vieille maison au bord de la mer du Nord pour oublier un amour dont on ne saura rien. Face à l'histoire magnifique mais peu crédible de sa logeuse il s'interrogera sur la façon dont le rêve peu façonner une vie, jusqu'à lui donner forme définitive.
Après cette petite interrogations sur le rêve, les nouvelles suivantes traitent successivement : du soupçon, de l'estime de soi, de la peur et de la curiosité.
J'ai aimé la diversité des histoires et le thème commun. Ca apporte une matière à réflexion suffisamment dense, ça multiplie les questions.
Dans quelle mesure le réel est-il le fondement de notre vie? A quel point l'imaginaire empiète-t-il sur les plates bandes vacillantes de notre raison dans des aspects futiles de notre quotidien tout comme dans nos choix les plus essentiels? Qui, ne romance pas sa vie finalement?
Autant, et plein d'autres, réflexions suscitées par ce bouquin dont la jolie couverture incite elle-même au rêve.
Un petit bémol pour finir, puisqu'il en faut un, l'écriture, que je trouve moins fine que d'habitude, avec des dialogues assez attendus.
Certaines histoires m'ont moins transportées que d'autres (et que la première particulièrement). Mais pour l'harmonie de l'ensemble et la diversité de la réflexion sur le thème passionnant de notre imagination: un 4/5.
De la bonne came, quoi!
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre